Cheibe Balagan

Connu pour sa participation au film «Wolkenbruch», le groupe de klezmer Cheibe Balagan se distingue par une virtuosité acrobatique et un sens de la fête qui frise l’insolence.

Fidèles en cela à la tradition du klezmer, les Zurichois s’inspirent de toutes sortes de musiques originaires d’Europe de l’Est, de Suisse ou même du Japon pour composer de petits chefs-d’œuvre aussi touchants que dansants.

Sur leur nouvel album «Duschin Duschin Bum Bum Bum», ils répondent par ailleurs à certaines questions essentielles: Quel est le point commun entre les chasseurs de licornes et les beaux-parents? Comment saluer les souris croisées en cuisine? Combien d’oignons faut-il pour préparer du «gefilte fisch»?

Les membres de Cheibe Balagan sont tous amoureux du klezmer, une musique juive ashkénaze non-liturgique qui a vu le jour en Europe de l’Est. Depuis sa création en 2007, le groupe est devenu l’une des formations les plus importantes de son genre sous nos latitudes.

Cheibe Balagan aime jouer avec le yiddish, une langue parlée pendant des siècles dans une grande partie de l'Europe, mais qui est aujourd'hui en voie de disparition. Issu du moyen haut allemand, le yiddish a des consonances familières et sympathiques pour celles et ceux qui parlent le suisse allemand. A l’époque où il était beaucoup parlé, le yiddish s'est adapté à son environnement linguistique, si bien que certains mots sont empruntés à l’hébreu ou aux langues slaves et romanes. Mais, dans un même temps, il a lui aussi influencé d’autres langues, notamment germaniques. Cheibe Balagan respecte cette «tradition» de l’emprunt et de la fusion. Au lieu de se conformer aux enregistrements et aux conventions historiques, les musiciens du groupe s’en servent comme d’un point de départ, l’objectif étant de travailler avec le legs et les idiomes du passé pour les développer et les mélanger à d’autres influences. Mais il s’agit également de faire revivre le yiddish, son esprit ludique et son inventivité.

Informations transmises via le culturoscoPe